15 raisons à connaître pour mieux les accompagner
Introduction
Chaque année, la joie pascale rayonne dans nos communautés à travers les baptêmes d’adultes et d’adolescents. Un élan magnifique, souvent très émouvant, fruit d’un chemin long, mûri, souvent exigeant. Pourtant, plusieurs mois ou années plus tard, une question revient souvent : « Que sont-ils devenus ? »
Le fondateur du réseau Talenthéo, Olivier Pelleau, constate avec regret : « Les statistiques montrent que 80 % des néophytes décrochent cinq ans après le baptême. » Les évêques font le même constat.
Certains sont toujours là, engagés, fidèles. Mais d’autres se sont peu à peu éloignés. Sans drame, sans bruit, ils décrochent. Pourquoi ? Que peut-on faire ? Voici 15 raisons fréquentes de ce décrochage — des clés de compréhension pour bâtir un véritable accompagnement post-baptême.
15 raisons fréquentes d’abandon
Voici une liste (cliquez sur chaque raison pour voir les détails) de 15 raisons courantes du départ des nouveaux baptisés :
1. L’absence d’une motivation claire après le baptême
Pendant le catéchuménat, le but est net : recevoir le baptême. Une fois ce sommet franchi, le chemin semble flou. Certains ne savent plus à quoi se raccrocher, quel cap suivre. Il faut que s’enracine la conviction que la vie avec le Christ est un chemin de bonheur, avec des efforts… Et il faut donner des défis répartis dans le temps qui motivent.
2. Un rupture brutale de rythme et de structure
Après des mois d’accompagnement régulier et d’étapes liturgiques fortes, la disparition soudaine des rencontres « obligatoires » peut provoquer un sentiment de vide spirituel et relationnel. On devient un chrétien comme les autres. Et la motivation n’est plus forcément là pour s’inscrire soi-même à un autre groupe.
3. La fatigue et le besoin de « souffler »
Certains ont vécu une préparation intense et ont tout donné… Ils ont tout fait pour bien vivre leur préparation et respecter les engagements demandés. Une fois baptisés, une forme de relâchement naturel survient, mais il peut malheureusement assez rapidement se transformer en éloignement durable.
4. Des contraintes familiales ou professionnelles fortes
Tenir le rythme de la vie quotidienne, parfois complexe, laisse peu de place à une pratique régulière, surtout s’il n’y a plus d’engagement clair. Se libérer une soirée ou un dimanche matin quand on a un rythme de vie très soutenu demande un véritable effort. Sans obligation ou très grande motivation intérieure, l’effort n’est pas forcément fait. Surtout si le reste de la famille ne suit pas.
5. L’absence de véritables liens dans la communauté
Sans relations fraternelles, la vie communautaire reste une abstraction. Et seul, on s’essouffle vite. La solitude post-baptême est un facteur majeur de décrochage. L’enjeu de créer des liens fraternels avant le baptême est immense. Se savoir attendu et être accueilli personnellement est essentiel.
6. Le déménagement ou un changement de cadre de vie
Un nouveau lieu, une nouvelle paroisse… et plus personne ne les connaît. Il faut tout recommencer, parfois sans accompagnement. Tout repose alors sur les efforts personnels. S’ils n’ont pas déjà été mis en place, le risque est de laisser tomber.
7. La dislocation du groupe de catéchuménat
Le groupe qui portait, encourageait, soutenait… se disperse après Pâques. Chacun repart dans sa vie, et on perd ce qui faisait force. Un noyau dur du groupe qui continue des rencontres peut attirer ceux qui se relâchent. Encore faut-il trouver des aînés dans la foi pour accompagner.
8. Le changement de curé ou de référent
Une figure très importante du chemin s’en va, et cela crée une perte de repères, parfois un sentiment d’abandon ou de déracinement. C’est inévitable… Alors la construction d’autres liens fraternels et la mise en place d’un chemin personnels aident à traverser ce départ qui déstabilise.
9. Une insertion paroissiale difficile
Ils aimeraient s’intégrer… mais ne savent pas comment, ou ne trouvent pas leur place. Les paroisses manquent parfois de relais concrets pour les accueillir pleinement. Les écarts d’âge, les différences de milieu social… de nombreuses barrières existent, qu’il faut réussir à franchir !
10. Le manque de formation continue adaptée
Ils ont soif d’approfondir leur foi, mais ne trouvent pas de propositions accessibles, adaptées à leur niveau ou à leur rythme. Souvent ils recherchent quelque chose qui ne soit pas trop contraignant et pas trop lourd. Et ils ne savent pas toujours où trouver la bonne formule.
11. Une vie spirituelle personnelle encore fragile
Sans accompagnement ou repères concrets, la prière, la lecture de la Bible, la messe peuvent rester des pratiques floues, difficiles à maintenir. Il ne faut pas se leurrer, tout cela demande des efforts, et c’est toute la vie. Sans accompagnement, sans mise à disposition d’outils adaptés et proportionnés, l’effort est trop grand.
12. L’épreuve de la désillusion
Ils pensaient que tout allait changer après le baptême. Or les difficultés, les blessures, les combats intérieurs demeurent. Cela peut les décourager. L’enthousiasme spirituel peut s’étioler. Il faut trouver une nourriture sur le long terme et un encouragement dans la lassitude, il faut pouvoir être rassuré.
13. Une pression extérieure
Famille ou entourage hostile, moqueries, incompréhensions… Une société qui ne porte pas dans la foi… Il faut parfois beaucoup de courage pour continuer à avancer dans la foi dans un environnement peu favorable. Une approche très personnelle et peu visible peut aider pour un temps, comme tous les catéchumènes qui ont d’abord nourri leur foi sur les réseaux. Il peut être nécessaire de continuer dans ce sens-là, sans perdre le lien communautaire.
14. Le retour des doutes
Une fois la ferveur retombée, certaines questions refont surface. Sans un cadre pour les exprimer, ils peuvent s’isoler ou perdre confiance. Toute vie de foi est parsemée de doutes. Il faut pouvoir être rassuré, encouragé, nourri malgré tout.
15. Le sentiment de ne pas être « à la hauteur »
La sainteté paraît inaccessible, les pratiques paraissent réservées aux « bons chrétiens ». Ils se comparent, se jugent, et finissent par se croire exclus. La morale de l’Église, morale exigeante du bonheur, peut sembler dure et excluante quand il n’est pas possible ou trop difficile d’aligner sa vie sur les préceptes. Certains souffrent de ne pouvoir communier et se sentent bloqués sur leur chemin en raison de situations conjugales « irrégulières ». Une vie chrétienne demeure possible avec un accompagnement et une nourriture spirituelle adaptés. D’une manière qui permet aussi de rester discret…
Conclusion : Un besoin vital d’accompagnement post-baptême
Toutes ces raisons appellent une réponse pastorale. Un regard bienveillant, une communauté accueillante et totalement missionnaire, et des outils adaptés au contexte actuel. Le contexte, c’est aussi l’omniprésence d’internet et des réseaux dans le chemin de foi. Beaucoup de catéchumènes en témoignent.
C’est dans cet esprit qu’a été conçu le Parcours Mystagogie : un itinéraire mystagogique qui permet d’accompagner le néophyte pendant un an, à vivre chez soi, 100% en ligne, mais profondément enraciné dans la foi de l’Église et qui conduit à la vie communautaire.
Chaque mois, un module complet pour nourrir l’intelligence, la prière, la vie communautaire et missionnaire.
Un format accessible à tous, pour aider les néophytes à s’enraciner durablement dans la foi.
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